mercredi 16 mars 2011

Rabindranath TAGORE: Jonaki/Oiseaux Errants 159-168

CLIX
Quand nous nous réjouissons de notre plénitude, alors nous pouvons avec joie nous séparer de nos fruits.

CLX
Les gouttes de pluie embrassèrent la terre et murmurèrent : " ô Mère, nous sommes tes enfants nostalgiques, revenus vers toi depuis le ciel."

CLXI
La toile d'araignée prétend attraper des gouttes de rosée et elle attrape des mouches.

CLXII
AMOUR, quand tu viens avec la lampe brûlante du chagrin dans ta main, je puis voir ton visage et te considérer comme une bénédiction.

CLXIII
" Les savants disent que vos lumières ne seront plus un jour, " dir la luciole aux étoiles.
Les étoiles ne répondirent point.

CLXIV
Dans le crépuscule du soir, l'oiseau de quelque aurore matinale, vient au nid de mon silence.

CLXV
Les pensées passent dans mon esprit comme des vols de canards dans les cieux.
J'entends la voix de leurs ailes.

CLXVI
Le canal aime à penser que les rivières n'existent qu'à seule fin de lui fournir de l'eau.

CLXVII
Le monde a étreint mon âme avec sa peine, demandant des chansons en retour.


CLXVIII
Ce qui m'opprime, est-ce mon âme essayant de sortir à l'air libre, ou bien l'âme du monde frappant à mon cœur afin d'y entrer?

Rabindranath TAGORE

(Version française Claude Lopez-Ginisty)




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