mardi 12 août 2008

Toamna/ Automne


La fontaine du val élance un chant
Sur la clameur fauve de la nuit
Le voyageur des musiques célestes a dressé ses étoiles
Et pour obtenir la monnaie pâle de la lune
Il montre la Grande Ourse à l'écho du silence

Je suis la limite exacte du paysage
Le passage conquis dans la ténèbre constellée
A la force de mon seul regard las

Demain est cette approche irrémédiable
Qu'étagent les ombres sur les ondes
Et je lis en rêvant la courbure des bois
Pour enfermer le soir ailleurs que dans le temps

Hier la ville gémissait sous les sanglots
Et la guerre lointaine pourtant 
Egratignait les sourires

Je sais pourquoi
Souvent je ne chante plus

Le soupir est la mesure sensible du calme
Et l'oubli la rançon de l'indifférence

Claude Lopez-Ginisty: Oraga Haru
Photo: Sculpture céramique de Dominique Aymonier-Lopez


1 commentaire:

geneviève meylan a dit…

sympa ces sculptures !!!! qui s'élancent vers le ciel